Planches Dessins Originaux

FRANÇOIS VILLON / MARCEL ARNAC 9 planches de 32 dessins originaux (1928)


FRANÇOIS VILLON / MARCEL ARNAC 9 planches de 32 dessins originaux (1928)
FRANÇOIS VILLON / MARCEL ARNAC 9 planches de 32 dessins originaux (1928)
FRANÇOIS VILLON / MARCEL ARNAC 9 planches de 32 dessins originaux (1928)
FRANÇOIS VILLON / MARCEL ARNAC 9 planches de 32 dessins originaux (1928)
FRANÇOIS VILLON / MARCEL ARNAC 9 planches de 32 dessins originaux (1928)
FRANÇOIS VILLON / MARCEL ARNAC 9 planches de 32 dessins originaux (1928)
FRANÇOIS VILLON / MARCEL ARNAC 9 planches de 32 dessins originaux (1928)
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FRANÇOIS VILLON / MARCEL ARNAC 9 planches de 32 dessins originaux (1928)
FRANÇOIS VILLON / MARCEL ARNAC 9 planches de 32 dessins originaux (1928)

FRANÇOIS VILLON / MARCEL ARNAC 9 planches de 32 dessins originaux (1928)    FRANÇOIS VILLON / MARCEL ARNAC 9 planches de 32 dessins originaux (1928)
MARCEL ARNAC - 32 dessins originaux, répartis sur 9 planches, pour illustrer FRANÇOIS VILLON (1928). Illustrations réalisées pour l'édition des oeuvres de François Villon par Javal et Boudeaux (1928). Dessins réalisés sur papier Montgolfier et Annonay. Taille de chaque planche : 18x23,5. À noter : certains de ses dessins ont été utilisés pour le volume de la Pléiade consacré à Villon, sorti en 2014. Plus d'infos sur Marcel Arnac. Marcel Arnac , de son vrai nom Marcel Fernand Louis Bodereau, né le. Est un écrivain, illustrateur et humoriste, un des précurseurs de la bande dessinée. Sous la forme de roman graphique. Il collabore à de nombreux journaux comme L'Illustré national. (1909), La Vie de garnison. (1913), Le Pays de France.

(1920), Carnet de la semaine. (années 1920), Ric et Rac. Il existe des traductions en allemand et en anglais de Marcel Arnac, comme Private Memoirs of a Profiter éd. Walden, New York, 1939, ou Ein Herz und Zwei Strohmattent , adapté au cinéma en Allemagne en 1934, ou Thirty-Six Inches of Adventure Planet, New York, 1930, trad.

Il mène également une carrière de dessinateur publicitaire et est le scénariste de trois courts métrages de la série réalisée par Georges Monca. Qui a pour héros le personnage comique de Rigadin incarné à l'écran par Charles Prince. On l'invite ensuite aux États-Unis. Pour une tournée de conférences universitaires sur l'humour, mais sa mort brutale empêche ce projet de se réaliser.

Sa première femme meurt dans un accident d'automobile. Il se remarie avec Blanche Gallaud, fille de Zo d'Axa. Dont il a une fille, la comédienne et chanteuse Béatrice Arnac.

Tué par un éclat de fonte qui tombe sur sa maison à la suite de l'explosion de l'usine d'élévation des eaux de Suresnes. Sa fille avait 4 mois. LInénarrable Voyage de la Famille Lempaillé (1913). Les Exploits sportifs et tordants dIsidore Flapi (1917).

La Vie et les Aventures de Guenille, Biffin et Pattefolle. Les Désopilantes Aventures de Trouillet Détective (1918). Le Sire de Robidaine (1920). Sylvain, la femme nue et les fantoches (1923). Le Brelan de joie , Grasset Paris (1924). Les Amours de Tringle et. Agence parisienne de Distribution, 1950. Ce qu'il faut savoir pour ne pas passer pour une andouille.

Encyclopédie à l'usage des grands enfants - Paris, Javal et Bourdeaux, éditeurs, 1927. Loin des mufles , Flammarion (1927). La Farce de lîle déserte , La nouvelle société dédition, Paris s. À lhéritage, ou les Vacances singulières (1929). La Vie romancée de M.

Madame Diogène Les maîtres du roman, 1930. Un cur et deux paillassons (1930).

Montaigne (1931), son dernier livre. Réédition De Varley éditions en 2012 : Préface de Béatrice Arnac, postface d Yves Frémion. Javal & Bourdeaux, Paris (1928). Les Dames galantes de Brantôme. Thermidor de Godard d'Aucouri préfacé par Guy de Maupassant.

Rigadin n'aime pas le cinéma , court métrage muet français réalisé par Georges Monca. Le Fluide de Rigadin , court métrage muet français réalisé par Georges Monca, avec Charles Prince dans le rôle titre. Rigadin aimé de sa dactylo , court métrage muet français réalisé par Georges Monca. Avec Charles Prince dans le rôle titre.

Heinz im Mond , film allemand. D'après le roman Un cur et deux paillassons , avec Heinz Rühmann. D'après le roman À lhéritage, ou les Vacances singulières , avec Michel Simon.

Musique de Georges van Parys. Steppin'in Society , film américain. Film français réalisé par René Delacroix. D'après le roman Un cur et deux paillassons , avec Jacques Jouanneau. Plus d'infos sur François Fillon.

François de Montcorbier dit Villon /. De la fin du Moyen Âge. Maître de la faculté des Arts. Dès 21 ans, il mène tout d'abord la vie joyeuse dun étudiant indiscipliné du Quartier Latin.

À 24 ans, il tue un prêtre dans une rixe et fuit Paris. Amnistié, il sexile de nouveau, un an plus tard, après le cambriolage du collège de Navarre. À la cour du prince-poète Charles dOrléans. Il échoue à y faire carrière. Il mène alors une vie errante et misérable.

Libéré à lavènement de Louis XI. Il revient à Paris après quelque six ans dabsence. De nouveau arrêté lors d'une rixe, il est condamné à la pendaison.

Casse le jugement mais le bannit pour dix ans ; il a 31 ans. Ensuite, on perd totalement sa trace. Villon connaît une célébrité immédiate. Long poème décolier, et Le Testament. Son uvre maîtresse, sont édités dès 1489 il aurait eu 59 ans. Trente-quatre éditions se succèdent jusquau milieu du. Très tôt, une « légende Villon » prend forme sous différents visages allant, selon les époques, du farceur escroc au poète maudit. Son uvre nest pas dun accès facile : elle nécessite notes et explications. Sa langue (dont certains termes ont disparu ou changé de sens) ne nous est pas familière de même que sa prononciation est différente de l'actuelle rendant certaine rimes curieuses dans la traduction en langage actuel. De son époque, en grande partie disparu et relevant de l'archéologie, son art du double sens. Le rendent souvent difficilement compréhensible, même si la recherche contemporaine a éclairci beaucoup de ses obscurités.

Son patronyme, son année et son lieu de naissance restent sujets à polémique. Les précisions qui suivent proviennent des recherches faites, dans différents fonds d'archives, par Auguste Longnon. Et publiées dans son Étude biographique sur François Villon : d'après les documents inédits conservés aux Archives nationales. Le nom de Moncorbier , aujourdhui accepté, est révélé par deux lettres de rémission.

Lettre de rémission (émise de Saint-Pourçain en Bourbonnais) accordée à « Maistre François des Loges, dit de Villon » en janvier 1456 (nouveau style, 1455 ancien style) pour un meurtre commis le jour de la Fête-Dieu, au cloître de Saint-Benoît-le-Bétourné. À Paris, sur la personne de Philippe Chermoye, prêtre. Lettre de rémission (émise de Paris) accordée à « François de Monterbier, maistre es arts » pour le même crime à la seule modification près sur le nom de la victime « Philippe Sermoise » au lieu de « Chermoye ». En déduit logiquement que François de Monterbier et François des Loges, dit de Villon, sont la même personne. Par ailleurs, des archives de l'Université de Paris, où François Villon a étudié, un nom ressort : celui de Franciscus de Moult-Corbier, parisiensis , qui apparait aussi sous la forme « Franciscus de Moncorbier ».

La graphie de l'époque, rendant possible la lecture d'un « T » en « C » et d'un « E » en « O », peut assimiler « Monterbier » à « Moncorbier ». Cette hypothèse est désormais acceptée. On peut aussi se référer à la « Simple conjecture sur les origines paternelles de François Villon » de l'abbé Reure. D'après la première lettre de rémission, datée de janvier 1456, l'âge de Villon est de « 26 ans et environ », ce qui signifie en principe qu'il avait 26 années révolues, l'expression « et environ » étant alors courante. Indique qu'il n'est pas exclu, vu l'imprécision, que Villon ait pu avoir 25 ans. Mais l'analyse d'acte similaires par Henri Lot. Montre que la précision était pourtant probablement d'usage. Il est donc possible que François Villon soit né en 1429 ou 1430, et non en 1431. Le début du grand testament.

Dont tout le monde convient qu'il fut écrit en 1461, énonce « en l'an de mon trentième âge », reprise de l'introduction du Roman de la rose. Mais le mètre empêche « l'an trente-et-unième » ou même « vingt-neuvième » et l'indication reste peu fiable. Quant au lieu de naissance supposé, il n'est pas avéré. Indique que la strophe du testament.

Faisant référence à Paris, est douteuse à maints égards (page 6 à 9 de l'ouvrage cité en référence). Aucune autre référence n'étaie cette hypothèse d'une naissance à Paris, qui reste donc sujette à caution.

Je suis François, dont il me poise Né de Paris emprès Pontoise Et de la corde d'une toise Saura mon col que mon cul poise. Cette strophe peut provenir de l'erreur d'un copiste, être luvre d'un faussaire, etc. Comme il existe beaucoup de variantes de ce demi-huitain, cette seule référence au lieu de naissance doit être considérée avec scepticisme. En français moderne, Villon se prononce.

Dans la Ballade finale du Grand Testament , le poète fait rimer son nom avec des mots tels que « carillon » et « vermillon ». Il faut donc prononcer [vij] ». « Et nous dirions Vilon comme tout le monde, si François Villon ne sétait prémuni contre notre ignorance en faisant rimer son nom avec couillon » Louis Aragon. Sous l'occupation anglaise, orphelin de père, il est confié par sa mère, pauvre femme illettrée et pieuse. Femme je suis povrette et ancienne, Qui riens ne scay ; oncques lettre ne leus. À maître Guillaume de Villon. (dont il prendra le nom au plus tard en 1456), chapelain. Cette église se situe en bordure de la populeuse rue Saint-Jacques. Près du collège de Sorbonne. En plein cur du quartier universitaire. Elle a été nommée ainsi parce que son chur, orienté non pas à l'est mais à l'ouest, était « mal tourné ». Qui m'a esté plus doulx que mere À enfant levé de maillon. Est un personnage important de la communauté de Saint-Benoît.

Maître-ès-arts, bachelier en décret, titulaire dune des chapelles et jouissant des revenus attachés à ce bénéfice (il possède plusieurs maisons quil loue), il est aussi professeur de droit et représente la communauté comme procureur. Ses relations et son crédit aideront Villon à se tirer de « maints bouillons. Il se charge de son instruction première puis l'envoie étudier à la faculté des arts de Paris. Pour qu'il accède au statut privilégié de clerc. Il y a alors quatre facultés à Paris : théologie, décret droit canonique.

, médecine et arts, la dernière servant dintroduction aux trois premières dites « supérieures ». Villon obtient le premier grade de la faculté des arts (le baccalauréat).

À 21 ans, il obtient le second grade, la maîtrise des arts. Qui fait de lui un clerc Dominus Franciscus de Montcorbier - cest le titre inscrit sur le registre de lUniversité. Bonnet et robe longue, pouvant jouir dun bénéfice ecclésiastique.

Et accéder aux autres facultés. Est alors un véritable État doté de nombreux privilèges. Ses membres ne peuvent être jugés que par un tribunal ecclésiastique.

Mais si les clercs comprennent presque toute la nation intellectuelle, les diplômés qui ne reçoivent pas de bénéfice. Et n'exercent donc aucune fonction, se trouvent en marge de la société. Ils constituent une classe de dévoyés, voire de vagabonds. Lépoque où étudie Villon est une période de troubles universitaires, sur fond de querelle entre l'Université (qui a soutenu les Bourguignons puis les Anglais) et le roi Charles VII.

Désordres estudiantins et heurts avec la police se multiplient. Les cours sont même supprimés à cause d'une longue grève des professeurs. Villon néglige alors ses études (sans doute en théologie, pour prétendre à un titre plus élevé que celui de maître ès-arts) et court l'aventure. Dans son Testament , il évoque cette époque avec regret.

Bien sçay, se j'eusse estudié Ou temps de ma jeunesse folle Et a bonnes meurs dedié, J'eusse maison et couche molle. Je fuyoië l'escolle Comme fait le mauvaiz enffant En escripvant cette parolle A peu que le cueur ne me fent! Dans le quartier de Saint-Benoît, il fréquente des familles de chanoines apparentées à des bourgeois qui exercent des charges dans ladministration des finances, au Parlement. C'est ainsi qu'il fait connaissance du prévôt de Paris Robert dEstouteville.

Il se lie aussi à des clercs certes de bonne famille, plus fortunés que lui mais dévoyés, quil nommera les « gracieus galans ». Si bien chantans, si bien parlans, Si plaisans en faiz et en dis.

(parent de deux chanoines de Saint-Benoît) et Colin de Cayeux. Qui seront pendus, ou Guy Tabarie, qui dénoncera plus tard le vol du collège de Navarre. Le 5 juin 1455, au soir de la Fête-Dieu.

On connaît lévénement par la relation qu'en font les lettres de rémission. Que le poète obtient en janvier 1456 (celles-ci reprennent cependant les termes de ses suppliques, donc sa propre version des faits).

Assis avec un prêtre et une femme sur un banc de pierre de Saint-Benoît, dans la rue Saint-Jacques, il est pris à partie, sous un prétexte qu'on ignore, par un autre prêtre, Philippe Sermoise. Ce dernier tire une dague de sa robe, le frappe au visage, lui fend la lèvre et le poursuit.

Pour se défendre, Villon plante sa dague dans laine de son agresseur. Villon lui jette une pierre au visage. Sous un faux nom, il se rend chez un barbier.

Sermoise meurt le lendemain, après lui avoir pardonné. Par crainte de la justice, Villon quitte Paris et se cache pendant sept mois.

Grâce aux relations de Guillaume de Villon, il obtient, en janvier 1456, des lettres de rémission de la chancellerie royale. Elles précisent quil sest jusque-là « bien et honorablement gouverné comme à homme de bonne vie ». Cest donc la première fois quil a affaire à la justice. Villon passe lannée 1456 à Paris.

Vers Noël, il gagne Angers. Pour fuir une maîtresse « qui ma esté felonne et dure », dit-il dans le Lais. Dans ce poème espiègle de 320 vers (40 huitains), il dit adieu à ceux quil connaît, amis et ennemis, en leur faisant à chacun un legs imaginaire, plein de sous-entendus ironiques. Si ces dons ont dû amuser ses amis parisiens, aujourdhui leur sens résiste aux efforts de décryptage. L'an quatre cent cinqante et six Je, François Villon, écolier En ce temps que j'ai dit devant, Sur le Noël, morte saison Que les loups se vivent de vent Et qu'on se tient en sa maison Pour le frimas, près du tyson.

Grâce à la découverte du dossier relatif au vol du Collège de Navarre. Et à linterrogatoire de Guy Tabarie, on sait que peu de jours avant son départ, Villon et plusieurs autres malfaiteurs dont Colin de Cayeux se sont introduits de nuit dans le Collège de Navarre, en escaladant ses murs, pour dérober 500 écus dor conservés dans les coffres de la sacristie.

Le vol nest découvert quen mars. Une enquête est ouverte sans que les auteurs soient identifiés. Mais en juin, un complice trop bavard, Guy Tabarie, est arrêté sur dénonciation. Il dénonce ses complices : « Ilz avoient ung aultre complice nommé maistre Françoys Villon, lequel estoit allé à Angiers en une abbaye en laquel il avoit ung sien oncle qui estoit religieulx en ladite abbaye, et quil y estoit alé pour savoir lestat dung ancien religieulx dudit lieu, lequel estoit renommé destre riche de V ou VIm (5 ou 6 000) escus et que lui retourné, selon ce quil rapporteroit par de ça aux autres compaignons, ilz yroient tous par delà pour le desbourser.

Les véritables raisons du départ de Villon auraient donc été de fuir la justice et de préparer un nouveau cambriolage. Une autre hypothèse est émise par André Burger. Impossible à vérifier, elle donne toutefois un bon exemple des conjectures suscitées par les nombreuses zones dombre entourant la vie du poète. Elle sappuie sur un détail donné par Guy Tabarie dans son interrogatoire : « lung deulx (il sagirait de Villon selon Burger) les avoit destournez et empeschez de crocheter unes aulmoires pres dudit coffre (contenant les 500 écus), lesquelles aulmoires avoit bien plus grant chevance, comme IIII ou VM escus (4 ou 5 000), et disoit ledit maistre Guy que les autres compaignons maudisoient leur compaignon qui les avoit destournez de crocheter lesdictes aulmoires. » Le poète ne serait pas un voleur professionnel : il aurait seulement voulu se procurer une somme dargent pour rejoindre, à Angers, la cour du roi René.

Et devenir poète attaché au mécène. Pour dédommager ses complices de leur pillage parisien imparfait, il leur aurait fait miroiter un cambriolage prometteur à Angers. Après larrestation de Tabarie, Villon ne peut plus rentrer à Paris. Il est condamné à mener une vie errante et misérable. Cet exil va durer près de six ans, pendant lesquels on perd sa trace.

Trop vagues, les lieux cités dans le Testament ne peuvent être identifiés. En décembre 1457-janvier 1458, ses pérégrinations le conduisent à Blois.

À la cour du duc d'Orléans. Le prince a alors 63 ans et nest pas encore père du futur Louis XII. Prisonnier des Anglais pendant vingt-cinq ans, il a écrit pour se distraire et est devenu le premier poète de son époque.

Rentré en France, il a fait de sa cour le rendez-vous des plus fins rimeurs. On y vient de loin, sûr dêtre bien accueilli.

Des albums recueillent les compositions du duc, de ses courtisans et de ses invités. Dans l'un de ces manuscrits. Se trouvent trois ballades de Villon, probablement autographes : l Épître à Marie d'Orléans. (précédée dans le manuscrit du nom, en partie rogné, de lauteur) et la Ballade franco-latine. LÉpître à Marie d'Orléans comprend deux poèmes dédiés à la fille du duc, Marie. L'un pour célébrer sa naissance, le 19 décembre 1457 ; l'autre pour la remercier de lavoir tiré dun mauvais pas il aurait été libéré de prison, en 1460, lors de l'entrée dans Orléans de Marie. Alors âgée de 3 ans. Dite aussi du concours de Blois , est la troisième d'une série de dix ballades composées par divers auteurs sur le thème, imposé par Charles d'Orléans, du jeu des contradictions : « Je meurs de soif en couste (à côté de) la fontaine ».

La ballade de Villon traduirait son malaise de se trouver dans un milieu très différent de ceux qu'il a connus jusque-là. En mon pays suis en terre loingtaine Je riz en pleurs et attens sans espoir Bien recueully, debouté de chascun.

La dernière contribution de Villon est la Ballade franco-latine , qui fait écho à deux poèmes bilingues du manuscrit, en forme de dialogue entre Charles et l'un de ses favoris, Fredet. Comme l'a montré Gert Pinkernell.

C'est une attaque en règle contre Fredet. Dans deux ballades, Villon est réprimandé par Charles et l'un de ses pages qui, sans le nommer, l'accusent de mensonge et d'arrivisme. Après cet épisode, Villon quitte vraisemblablement la cour de Blois. Il tente en vain de reprendre contact avec son ancien et éphémère mécène venu assister, à Vendôme. Au procès pour trahison de son gendre Jean II d'Alençon.

Il fait parvenir à Charles la Ballade des proverbes. Et la Ballade des menus propos. Mais ce dernier ne le reçoit plus à sa cour. Villon est emprisonné à Meung-sur-Loire. Dans la basse fosse de la prison de lévêque d Orléans.

Thibault dAussigny, « la dure prison de Mehun », il est nourri. Dune petite miche Et de froide eaue tout ung esté. Mais il aurait été déchu de sa qualité de clerc.

Par lévêque (qui n'en avait pas le droit, Villon relevant du seul évêque de Paris). Dans l'Épître à ses amis. Aiez pictié, aiez pictié de moi À tout le moins, si vous plaist, mes amis! En fosse giz (non pas soubz houz ne may) (non pas sous les houx des fêtes de mai) Bas en terre - table n'a ne trestaux. Le lesserez là, le povre Villon?

Villon a ressenti comme injuste et excessivement sévère la peine infligée par Thibault dAussigny. Cest de la prison de Meung quil fait dater tous ses malheurs. Dans le Testament , il rend l'évêque responsable de sa déchéance physique et morale et le poursuit de sa haine. Synon aux traitres chiens mastins Qui mont fait ronger dures crostes, (croûtes) Je feisse pour eulx pez et roctes Con leur froisse les quinze costes De groz mailletz, fors et massiz. Le 2 octobre 1461, le nouveau roi Louis XI.

Fait son entrée solennelle à Meung-sur-Loire. Comme le veut la coutume, on libère, en signe de joyeux avènement, quelques prisonniers nayant pas commis de délits trop graves. Bien que la lettre de rémission nait pas été conservée, on sait que Villon recouvre la liberté à cette occasion : il remercie en effet le roi dans la Ballade contre les ennemis de la France. Dans la Requeste au prince , il demande une aide financière à un prince de sang qui pourrait être Charles dOrléans. Estimant que son exil a assez duré, il rejoint Paris.

Mais il doit se cacher car laffaire du vol du Collège de Navarre nest pas oubliée. C'est peut-être alors qu'il rédige la Ballade de bon conseil. Où il se présente comme un délinquant amendé, puis la Ballade de Fortune. Exprimant sa déception croissante à l'égard des bien-pensants qui hésitent à l'accueillir. Il entame son uvre maîtresse, Le Testament.

En l'an de mon trentïesme aage, Que toutes mes hontes j'euz beues, Ne du tout fol, ne du tout saige. C'est une uvre beaucoup plus variée que le Lais. Il comprend 186 strophes de 8 vers (1488 vers), qui en constituent la partie proprement narrative, à laquelle s'ajoutent 16 ballades et 3 rondeaux (535 vers) soit antérieurs, soit écrits pour la circonstance. Le Testament ne commence quau vers 793. Facétieux et satirique, Villon qui ne possède rien s'exprime en homme très riche et fait des legs aussi comiques qu'imaginaires à des gens quil déteste.

La première partie, souvent appelée les Regrets , exprime un jugement sur lui-même (il est seul, pauvre, prématurément vieilli) et sur son passé méditation poignante sur la vie et la mort. Villon est de nouveau arrêté pour un larcin. Mais l'affaire du collège de Navarre le rattrape. La Faculté de Théologie fait opposition à sa remise en liberté. Elle délègue l'un de ses maîtres, Laurens Poutrel, chapelain de Saint-Benoît (connaissant donc bien Guillaume de Villon), pour négocier avec le prisonnier. Celui-ci doit promettre de rembourser sa part de butin soit 120 livres dans un délai de trois ans documents retrouvés par Marcel Schwob. Cette période de liberté est de courte durée. À la fin du même mois, Villon est de nouveau impliqué dans une rixe.

Maître Ferrebouc, un notaire pontifical ayant participé à l'interrogatoire de Guy Tabarie documents retrouvés par Auguste Longnon. , a été blessé légèrement dun coup de dague.

Villon et quatre de ses compagnons remontaient la rue Saint-Jacques, un soir après souper. Un de ses compagnons, voyant de la lumière à lauvent de lécritoire de Ferrebouc (les notaires sont autorisés à travailler après le couvre-feu), sarrête à la fenêtre, se moque des scribes et crache dans la pièce. Les clercs sortent avec le notaire. Bien qu'il semble sêtre tenu à l'écart, Villon est arrêté le lendemain et incarcéré au Grand Châtelet.

Avec le nouveau roi, le personnel a changé : son ancien protecteur, Robert dEstouteville, nest plus en fonctions. Étant donné ses antécédents et la qualité de Ferrebouc, l'affaire s'annonce très grave. Dégradé de son statut de clerc, mis à la question de leau, Villon est condamné à être « étranglé et pendu au gibet de Paris ». Entend bien se débarrasser de ce récidiviste.

Villon fait appel, devant le Parlement de Paris. D'une sentence quil considère comme une injustice, une « tricherie. Attendant avec angoisse la décision de la Cour, c'est sans doute dans sa geôle qu'il compose le Quatrain. (voir plus bas étude du Quatrain) et la célèbre Ballade des pendus. En effet, le Parlement confirmait en général les peines de la Prévôté.

Le 5 janvier 1463, le Parlement casse le jugement rendu en première instance Pierre Champion. Note que, parmi les trois personnes qui pouvaient en ce temps-là présider les assises criminelles, il y avait Henri Thiboust, chanoine de Saint-Benoît. Mais « eu regard a la mauvaise vie dudit Villon », il le bannit pour dix ans. Villon adresse alors au clerc du guichet du Châtelet (chargé de la tenue du registre décrou) la joyeuse Ballade de lappel et au Parlement une grandiloquente Louenge et requeste à la court , où il remercie les magistrats et demande un sursis de trois jours « pour moy pourvoir et aux miens à Dieu dire.

C'est son dernier texte connu. Villon quitte Paris, probablement le 8 janvier 1463.

Ensuite, on perd toute trace de lui. « Le malheureux qui, par plusieurs fois, se prétend miné par la maladie, vieilli avant lâge par les souffrances, touchait-il réellement à sa fin? Cest bien possible, écrit Auguste Longnon. Car on ne comprendrait pas quun poète de ce talent eût vécu longtemps sans produire de vers.

Au moment de quitter ce monde, écrit Villon à la fin du Testament. Ung traict but de vin morillon. Quant de ce monde voult partir.

Dans leur livre Sermon joyeux et Truanderie , Jelle Koopmans. Ont étudié les liens textuels entre la Ballade de l'Appel (5 janvier 1463) et le Sermon joyeux de saint Belin (inconnu jusque là). Ce sermon joyeux, dans l'exemplaire unique de la BN, est suivi de la Ballade de l'Appel. Les deux textes se répondent parfaitement, tant et si bien que le sermon joyeux pourrait être de Villon.

De toute façon, c'est avec ce sermon joyeux que commence la légende de Villon. Villon comme dautres personnages du Moyen Âge.

Passe très vite dans la légende. Le texte le plus connu de la légende villonienne est le Recueil des Repues franches de maistre François Villon et de ses compagnons. Où il est présenté comme un gai luron et un pique-assiette, voir ci-contre. Certaines de ses ballades sont célèbres dès la fin du. Mais on ne sait de lui que ce que lon peut apprendre dans son uvre quil faut se garder de lire comme une simple et sincère confidence, le poète ayant lui-même élaboré son mythe ou plutôt ses mythes.

Il faut attendre la fin du. Pour être mieux renseigné sur la vie du poète, grâce à quelques précieux documents retrouvés dans les Archives. Il reste néanmoins encore dimportantes zones dombre qui donnent libre cours aux imaginations. Doù, selon les époques, les différentes images constitutives de la « légende Villon ». Villon disparaît mystérieusement après son départ de Paris en 1463, mais il connaît une célébrité immédiate.

Dès 1489 il aurait eu 59 ans ses uvres sont éditées chez Pierre Levet et une vingtaine déditions reproduisent le texte de Levet jusquen 1533. À la demande de François. Donne alors du « meilleur poète parisien qui se trouve ». Une nouvelle édition où il sefforce de corriger les fautes des éditions précédentes. Les allusions satiriques des legs sont déjà devenues inintelligibles « il faudrait avoir esté de son temps à Paris, et avoir connu les lieux, les choses et les hommes dont il parle », dit Marot.

Mais déjà limagerie populaire a transformé Villon. Elle a fait du poète le type de lescroc par excellence, grand farceur et grand buveur, toujours habile à tromper le bourgeois pour vivre dexpédients. Il est le héros du Sermon des repues franches de maistre Françoys Villon , un petit recueil sur lart de vivre aux dépens dautrui, dont le succès est considérable autour des années 1500. Le poète apparaît comme un bouffon, vivant descroqueries journalières avec ses compagnons.

Image que Villon avait paru se résigner à laisser de lui dans le Testament. Au moins sera de moy mémoire Telle quelle est dun bon follastre. Son vu est exaucé, au-delà peut-être de ses espérances. Son nom devient si populaire quil entre dans la langue : on dit villonner pour duper, tromper, payer en fausse monnaie.

Villon, villonner, villonnerie avec le sens de fripon, friponner, friponnerie figurent encore dans le dictionnaire. (1702) et dans le dictionnaire étymologique.

(1694), ce dernier ouvrage précisant même que « le poëte Villon fut appelé Villon à cause de ses friponneries : car son nom étoit François Corbeuil. Qui connaît bien luvre de Villon il le mentionne plusieurs fois dans ses livres, cite de mémoire le Quatrain dans Pantagruel. Ainsi que le refrain « mais où sont les neiges dantan? », le considère, avec son époque, comme un fou qui dit de bons mots et joue de bonnes farces.

Il nous apprend, toujours dans Pantagruel. Que Villon, « sur ses vieulx jours », a trouvé refuge à Saint-Maixent-en-Poitou. Et raconte un tour sinistre joué par lincorrigible mauvais sujet au frère Tappecoue, sacristain des Cordeliers. Dautres images viendront se superposer. Villon acquiert son statut de premier « poète maudit », mais cest encore une « figure sans chair ».

Cest à partir de 1873, grâce aux recherches initiées par Auguste Longnon. Que sont découverts les documents relatifs au meurtre de Philippe Sermoise (lettres de rémission de 1455), au vol du collège de Navarre. Laccent est mis alors et jusquà aujourdhui (voir le téléfilm de 2009 Je, François Villon, voleur, assassin, poète) sur le déclassé social, le voleur, le meurtrier condamné à être pendu, le coquillard. Villon était-il un criminel notoire, ou ne fut-il meurtrier que par accident en tuant Philippe Sermoise? A-t-il fait partie des Coquillards ou Compagnons de la Coquille , bande de malfaiteurs qui sévit principalement en Bourgogne.

Au cours des années 1450? On ne dispose d'aucune preuve attestant de son appartenance à cette association de malfaiteurs. Les a-t-il fréquentés en vagabondant sur les routes? Il a connu au moins l'un dentre eux, Regnier de Montigny.

En 1455 comme lun des Coquillards et qui était peut-être un ami d'enfance de Saint-Benoît. Le complice du cambriolage du collège de Navarre que Villon appelle par calembour Colin « l'Écailler. », a-t-il fait partie de la Coquille?

Tous deux finirent au gibet, sans doute le gibet de Montfaucon. Lun en 1457, lautre en 1460. Les Coquillards utilisaient entre eux un jargon révélé par leur procès à Dijon en 1455. Villon emploie le verbe jargonner dans un vers de l'une des ballades diverses dont l'une des variantes (1489) fait allusion aux pipeurs (mot recensé chez les Coquillards et renvoyant à des tricheurs, notamment au jeu de dés).

Je congnois quand pipeur jargonne. Certains termes du jargon des Coquillards sont utilisés dans six ballades dont l'intérêt est plus linguistique que littéraire et qui sont attribuées à Villon dans lédition de Levet (1489) sous le titre Le jargon et jobellin dudit Villon. Cinq autres ballades jargonnesques ont été retrouvées au. Dans un manuscrit de la fin du. Mais leur attribution à Villon a été contestée.

Quoi qu'il en soit de la paternité de Villon sur une partie ou sur la totalité de ces ballades, cela ne fait pas nécessairement de lui un membre de la Coquille, d'autant que, comme l'écrit Claude Thiry. « cet argot courait les routes comme les bandits qui les écumaient, et les errants, vivant dexpédients plus ou moins honnêtes, côtoyaient dans les tavernes les criminels endurcis ». Est lui aussi réservé : « La langue nest pas un argument suffisant pour rattacher le poète à la pègre organisée. » Il met laccent sur laventure verbale : « Riches de deux expériences, celle de lartien et celle du voyou, Villon samuse des mots comme des raisonnements. Le texte et le sens de ces ballades ont fait l'objet de nombreuses conjectures.

A trouvé, pour celles de l'édition Levet, trois sens et trois publics superposés : selon lui, elles concerneraient tout à la fois des tromperies et agressions 1/ de Coquillards, 2/ de tricheurs aux cartes, 3/ d'homosexuels, mais il n'a pas vraiment convaincu les spécialistes de Villon et de l'argot, puisque tous les éditeurs-traducteurs des ballades en jargon depuis 1968, sauf un. En outre, concernant la bande des Coquillards. De Dijon, il ne faut pas oublier qu'une partie a été arrêtée en 1455 au bordel de la ville dans lequel ils se donnaient rendez-vous et avaient leurs habitudes et leurs maîtresses. Villon était-il un vrai bandit, ou nétait-il quun marginal incapable par la faiblesse de sa volonté de sarracher au milieu qui le condamnait perpétuellement?

Riens ne hais que perseverance. Est-ce lui qui na pas voulu que lon touche à la plus grande partie du trésor du collège de Navarre (interrogatoire de maître Guy Tabarie du 22 juillet 1458)? Cherchait-il seulement des fonds pour avoir les moyens de faire une carrière de poète de cour? Toutes questions auxquelles on na aujourdhui rien à répondre.

Elles continuent à alimenter la légende de François Villon. Villon n'a pas tant renouvelé la forme de la poésie. De son époque que la façon de traiter les thèmes poétiques hérités de la culture médiévale. Qu'il connaît parfaitement, et qu'il anime de sa propre personnalité. Ainsi, il prend à contre-pied l'idéal courtois. Renverse les valeurs admises en célébrant les gueux promis au gibet. Cède volontiers à la description burlesque ou à la paillardise, et multiplie les innovations de langage. Mais la relation étroite que Villon établit entre les événements de sa vie et sa poésie l'amène également à laisser la tristesse et le regret dominer ses vers. Que l'on appelle également parfois le Petit Testament , écrit en 1456. Ce long poème de 2023 vers. Est marqué par l'angoisse de la mort et recourt, avec une singulière ambiguïté, à un mélange de rflexions sur le temps, de dérision amère, d'invectives et de ferveur religieuse. Ce mélange de tons contribue à rendre l'uvre de Villon d'une sincérité pathétique qui la singularise par rapport à celle de ses prédécesseurs. La Bibliothèque historique de la ville de Paris. Possède une collection d'environ 400 ouvrages et uvres du poète, réunie par Rudolf Sturm, auteur d'une importante bibliographie de l'auteur. Nonobstant l'universalité des préoccupations de Villon, il faut admettre qu'il a d'abord écrit pour son temps. Ses poèmes s'adressent tantôt aux joyeux drilles du Quartier Latin. Tantôt aux princes susceptibles de le prendre sous leur protection. D'un point de vue formel, il ne semble pas innover et reprend à son compte, puis adapte, de nombreux genres littéraires déjà anciens. Il faut cependant replacer cette remarque dans le contexte historique. Le Moyen Âge est, d'un point de vue intellectuel, une période où les codes et la symbolique.

Sont parfois plus importants que le fond du propos. En littérature, comme dans d'autres arts, les uvres doivent suivre ces stéréotypes qui appartiennent à la culture commune et permettent au lecteur d'appliquer une grille de lecture assez convenue. En ce qui concerne les thèmes qu'il aborde, là encore, Villon ne fait pas montre d'une grande originalité, tant s'en faut. La mort, la vieillesse, l'injustice, l'amour impossible ou déçu et même les affres de l'emprisonnement sont parmi les sujets classiques de la littérature médiévale. Dès lors, qu'est-ce qui différencie Villon de ses contemporains.

En premier lieu, si les sujets abordés sont classiques, peu d'auteurs les ont vécu d'aussi près et, sans avoir toujours des parcours faciles, la plupart furent assez vite intégrés dans des cours de seigneurs à moins qu'ils ne fussent eux-mêmes des grands du royaume comme Charles d'Orléans (qui, retenu comme otage connut certes un long exil, mais un exil « doré »). Villon, quant à lui, a brûlé sa vie au fond des tavernes au milieu des gueux, des bandits et des prostituées. Il fut plusieurs fois emprisonné et a réellement frôlé la mort. « En l'an de [son] trentïesme aage. », comme épuisé par cette vie d'aventure, par l'emprisonnement, par la torture et la déchéance, il compose son Testament.

Cette vie dissolue transparaît donnant une profondeur et une sincérité touchante à ses textes, et ce d'autant plus que consciemment ou non, nous lisons Villon à l'aune de son histoire personnelle. Outre l'intensité de son propos, ce qui différencie radicalement l'uvre de Villon de toute la production poétique médiévale, c'est son caractère autobiographique. (même si, nous l'avons vu, la véracité des faits est sujette à caution).

Sans doute la première personne est-elle couramment utilisée par ses contemporains et prédécesseurs ; mais il s'agit d'un « je » toujours atténué, voilé, le narrateur éclipsant l'auteur. Il est très courant à l'époque que le narrateur relate un rêve au cours duquel se déroule l'action. C'est le cas par exemple dans le Roman de la Rose. Ce procédé dilue l'action et la vraie personnalité de l'auteur dans les brumes du sommeil et les délires oniriques, créant une situation « fantastique » qui tient le lecteur à distance.

En revanche, lorsque Villon se sert du thème du songe à la fin du Lais , il le détourne de son utilisation classique pour mieux se rire du lecteur. En effet, l'action supposée rêvée est ici l'écriture même du texte pourtant bien concret que l'on vient de lire Il provoque ainsi une mise en abyme.

Et un paradoxe qui, loin de relativiser le « je », insiste au contraire sur la sincérité et la parfaite conscience de Villon lors de la rédaction du Lais. De même, le « je » de Villon est puissant et très concret. Là où les autres admettent du bout des lèvres : « j'ai ouï dire que» ou « j'ai rêvé que », Villon se veut affirmatif : « je dis que » et « je pense que ». En somme, sans être révolutionnaire, Villon reprend à son compte la tradition littéraire, se l'approprie et la pervertit pour en faire un porte-voix de sa propre personnalité et de ses états d'âme.

Dans son Anthologie de la poésie française (Hachette, Paris, 1961), Georges Pompidou. Écrit : « (Villon) a peu écrit et encore y a-t-il dans son uvre beaucoup de vers inutiles. Mais les quelques centaines de vers qui comptent (et que j'ai essayé de citer intégralement) suffisent à faire de lui l'un des grands parmi les grands, avant et avec Baudelaire, celui qui a su le mieux parler de la mort ». Le Lais est une uvre de jeunesse 1457.

Formée de quarante huitains d'octosyllabes, où l'on voit un Villon, joyeux et parfois potache, égrener une suite de « dons » ou de « legs » plus ou moins loufoques, mais toujours cruels et souvent drôles, à destination de ses ennemis. Ses cibles favorites sont les autorités, la police, les ecclésiastiques trop bien nourris, les bourgeois, les usuriers, en somme les cibles éternelles de la contestation étudiante et prolétaire. Il reprend dans ce texte plusieurs genres littéraires connus : au vu des circonstances (le départ pour Angers) et de l'utilisation de motifs de l'amour courtois.

Ce pourrait être un congé. Dans la droite ligne de la tradition arrageoise. Où le poète galant quitte sa dame qui l'a trop fait souffrir.

Cependant, il est ici question de lais (de « laisser »), des dons qui font penser aux testaments littéraires, tel celui d'Eustache Deschamps. Qui parodia à la fin du.

Toute sorte de documents légaux. Enfin, dans les dernières strophes, Villon reprend à son compte le thème fort usité du songe où l'auteur raconte une aventure qui lui est arrivée en rêve. Parodie de congé , testament satirique et songe ironique : les Lais sont tout cela successivement. Le Lais est avant tout destiné à ses amis et compagnons de débauche et fourmille d'allusions et de sous-entendus aujourdhui indéchiffrables mais qui à coup sûr devaient beaucoup faire rire ses camarades.

Il semble cependant avoir eu un petit succès, car Villon y fait plusieurs fois référence dans le Testament , se plaignant de façon plaisante que l'uvre circule sous le titre erroné de « testament ». Sy me souvient, ad mon advis, Que je feiz à mon partement Certains laiz, l'an cinquante six, Qu'aucuns, sans mon consentement, Voulurent nommer « testament » ; Leur plaisir fut, non pas le myen. On dit communément : « Ung chascun n'est maistre du scien.

Le Testament est une uvre beaucoup moins homogène que n'est le Lais. S'il reprend l'idée de parodie d'un acte juridique, ce n'est en fait qu'une colonne vertébrale sur laquelle viennent se greffer toutes sortes de digressions sur l'injustice, la fuite du temps, la mort, la sagesse ainsi que des poèmes autonomes souvent présentés comme des legs. On retrouve cependant la plume vive et acerbe et l'humour tantôt noir et subtil, tantôt franchement rigolard et paillard qui caractérise Villon. Peut-être l'auteur souhaite-t-il présenter ici un large spectre de ses talents afin d'attirer l'attention d'un éventuel mécène, le Testamen/ t devenant une sorte de carte de visite. Le texte s'adresse aussi à ses anciens compagnons, soit la foule de miséreux cultivés que produit à cette époque la Sorbonne.

Villon a inséré dans son Testament plusieurs ballades, dont certaines sans doute composées plus tôt. La plus célèbre est la Ballade des Dames du temps jadis Testament , vv.

329-356; le titre est de Clément Marot. Avec le fameux vers-refrain Mais où sont les neiges dantan? Villon y énumère plusieurs dames, historiques, mythologiques ou contemporaines, et se demande où se trouvent ces personnes mortes. Il associe ainsi deux motifs traditionnels, l ubi sunt.

Déjà exploités dans les huitains précédents Testament , vv. Mais la clef poétique est dans le pluriel, les neiges ; car Villon a été le premier à employer le mot au pluriel dans le cadre dune plainte sur le temps qui passe. En 1989, Paul Verhuyck a montré, arguments historiques à lappui, que Villon a décrit des statues de neige, des sculptures de glace. La tradition médiévale des fêtes de neige est amplement attestée, avant et après Villon, avec p. Une danse macabre, Jeanne d'Arc.

Des figures mythologiques, une sirène, Roland. Ainsi, le mystère poétique du motif d ubi sunt réside dans une double mort : Villon ne se demande pas seulement où sont les dames mortes, mais aussi où sont leurs figures de neige, les neiges dantan. Le mot dantan avait au.

Encore son sens étymologique : ante annum = lannée passée. Comme la Ballade des dames du temps jadis. Forme un triptyque avec la Ballade des seigneurs du temps jadis. Et la Ballade en vieil langage Françoys.

357-412, on peut même se demander si la fête de neige ne se prolonge pas dans ces deux dernières ballades. Si Villon a décrit des sculptures de neige, il a dû sinspirer dun hiver particulièrement froid. , donc à une époque où il fut absent de Paris. Ait été écrit vraisemblablement en plusieurs étapes, sa forme définitive semble dater de 1461. Après sa libération de la prison de Meung-sur-Loire. Le Testament passe pour être le chef-d'uvre de Villon et l'un des plus beaux textes littéraires du Moyen Âge tardif.

La ballade dite Ballade des pendus , parfois improprement appelée Épitaphe Villon , est le poème le plus connu de François Villon, et l'un des plus célèbres poèmes de la langue française. On s'accorde en général pour penser que cette ballade.

Fut composée par Villon alors qu'il était emprisonné à la suite de l'affaire Ferrebouc, mais le fait n'est pas absolument établi. Le poème présente une originalité profonde dans son énonciation. Ce sont les morts qui s'adressent aux vivants, dans un appel à la compassion et à la charité chrétienne, rehaussé par le macabre de la description.

Cet effet de surprise est cependant désamorcé par le titre moderne. Le premier vers « Freres humains, qui après nous vivez », conserve de ce fait encore aujourdhui un fort pouvoir d'évocation et d'émotion : la voix des pendus imaginée par Villon transcende la barrière du temps et de la mort. Dans ce poème, François Villon, qui rit d'être condamné à la pendaison, s'adresse à la postérité pour solliciter la pitié des passants et émettre des souhaits - solliciter notre indulgence et notre pardon - décrire leurs conditions de vie - adresser une prière à Jésus. Au second degré, on peut percevoir dans cette ballade un appel de l'auteur à la pitié du roi, si elle a bien été écrite en prison.

Les différents types de personnages. « Dieu » (vers 4, 10, 20, 30, 35) : pour implorer la pitié. « Prince Jésus » (vers 31) et « fils de la Vierge Marie » (vers 16) : il a le pouvoir de maîtriser les hommes. Les hommes : « frères humains » (vers 1), « ses frères » (vers 11) et « hommes » (vers 34) : ils ont des défauts et Villon veut que ceux-ci prient pour le pardon des pendus en arguant qu'ils ne sont eux-mêmes pas exempts de défauts, et que s'ils prient pour eux, « Dieu en aura plus tost de vous mercis » ils seront donc ainsi pardonnés pour leurs propres péchés. Les condamnés : Villon veut montrer aux hommes que les condamnés à mort souffrent (vers 5 à 9 et 21 à 29).

Le champ lexical de la mort charnelle : « pieça, dévorée et pourrie » (vers 7), « débuez et lavés » (vers 21), « desséchés et noircis » (vers 22), « cavés » (vers 23), « arrache » (vers 24), « charrie » (vers 27). Il montre que les condamnés souffrent. Le champ lexical du corps : « chair » (vers 6), « os » (vers 8), « yeux » (vers 23), « barbe » (vers 24). Il provoque, en association avec la description des supplices des pendus une réaction de dégoût propre à susciter la pitié. Le champ lexical des choses qui font leur malheur : « infernale foudre » (vers 18), « pluie » (vers 21), « soleil » (vers 22), « pies, corbeaux » (vers 23), « vent » (vers 26).

La structure de l'uvre Ce poème suit les règles de la ballade classique, les strophes ont donc autant de vers que ceux-ci ont de syllabes (soit des strophes de dix vers en décasyllabe). Les rimes sont croisées, cela ne fait toutefois pas partie des règles de la ballade. Chaque strophe se termine par un refrain « Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre! La dernière strophe enfin est un envoi. De seulement cinq vers, normalement adressé à un haut dignitaire (organisateur du concours, mécène de l'artiste) il est ici adressé directement au « Prince Jhesus » (vers 31).

Ce petit poème, sans doute écrit alors que, fatigué de vivre et fataliste, Villon n'a pas encore interjeté appel et attend son exécution par pendaison. La quintessence de l'art de Villon, son désarroi et sa haine farouche de la fuite du temps et de la mort, ainsi que son humour et sa vivacité d'esprit, toujours présents.

Tout d'abord, voici le quatrain. Dont il est question, ainsi que sa transcription en français moderne.

« Je suis François, cela me pèse Né à Paris près de Pontoise Et de la corde d'une toise Mon cou saura c'que mon cul pèse. Le quatrain débute par un jeu de mots.

Sur son prénom, « François », qui signifie aussi « Français » : ce double sens est présenté par Villon comme un double coup du sort. Dans un cas, ce qui lui pèse et l'accable (« me poise »), c'est tout simplement d'être lui-même, d'avoir connu cette vie d'errance et de misère. Il a vécu comme un miséreux, il se prépare à mourir comme tel. L'autre fardeau, c'est sa nationalité. Et pour cause, Robin Daugis, pourtant bien plus impliqué que lui dans l'affaire Ferrebouc, a bénéficié en tant que savoyard.

D'une justice moins expéditive. Il attend d'ailleurs en vain son procès, jusqu'en novembre où il est gracié à l'occasion de la venue à Paris du Duc de Savoie. Inversion de l'ordre hiérarchique entre les villes : Pontoise. Qui semble prendre le pas sur Paris. N'est pas choisie au hasard ou pour la rime.

Le prévôt de Paris qui fait condamner Villon est Jacques de Villiers, seigneur de L'Isle-Adam, près Pontoise Cette ville est en outre réputée pour sa langue châtiée ; le contraste avec le dernier vers n'en est que plus plaisant Jean Dufournet remarque aussi qu'elle dépend pour les affaires de justice de la prévôté de Paris. Amère conclusion : quel que soit l'ordre d'importance des cités, Villon est pris au piège et ne peut échapper au prévôt. S'ils sont explicites et ne renferment apparemment pas de sens caché, ils sont du point de vue de la versification. Il y a tout d'abord l'allitération.

De « mon col » et « mon cul » symétriques par rapport à « que ». Ensuite, on remarque une assonance. Entre « corde » et « col ». Le tout provoque une accélération du rythme. Qui nous entraîne des deux premiers vers au niveau de langue. Châtié et au contenu presque administratif (Villon déclinant son identité) aux deux suivants qui dévoilent la plaisanterie et utilisent un langage populaire voire argotique « la corde d'une toise » correspondant au gibet. Pour arriver en apothéose à la vulgarité du mot « cul » repoussé à l'extrême limite du quatrain.

Villon est imprimé pour la première fois en 1489. Édition qui est suivie par plusieurs autres.

La dernière édition quasi contemporaine est celle que Clément Marot. À cette époque la légende villonienne est déjà bien établie. Elle s'estompe vers la fin de la Renaissance. Qui mentionne Villon dans son Art poétique , ne semble le connaître que par ouï-dire.

Siècle seulement que l'on commence à s'intéresser de nouveau au poète. Il est redécouvert à l'époque romantique. Où il acquiert son statut de premier « poète maudit ». Dès lors, sa notoriété ne faiblit plus. Il inspira notamment les poètes de l'expressionnisme.

Allemand et fut traduit dans de nombreuses langues allemand. , ce qui lui conféra une réputation mondiale, tant ses préoccupations sont universelles et transcendent les barrières du temps et des cultures. François Villon devient le héros du recueil des Repues franches. Texte qui raconte des tours, souvent obscènes, joués à des notables par Villon et ses compagnons, et qui a contribué à enrichir la « légende Villon ».

Fait de Villon un personnage à part entière de ses romans Pantagruel. Où il le dépeint comme un comédien et imagine sa vie d'après 1462. S'il n'est pas ou guère connu des premiers Romantiques, tels Chateaubriand ou Nodier, il a inspiré, à partir d'environ 1830, tous les auteurs de ce courant. Cependant, certains revendiquèrent particulièrement son influence.

C'est notamment le cas de Victor Hugo. (qui pasticha Villon en lui rendant hommage dans la Ballade de Banville, à son maître), et à sa suite Arthur Rimbaud. Bien sûr Gérard de Nerval. Et sa Chanson des gueux , Marcel Schwob. A fait de François Villon le héros d'une de ses nouvelles (A lodging for the night - A Story of Francis Villon).

A écrit une biographie romancée de Villon : Le Roman de François Villon , en 1926, et son ami Pierre Mac Orlan. Le scénario d'un film d'André Zwoboda intitulé François Villon (1945), dans lequel sont racontés les derniers jours de la vie du poète, tels que les imaginait Mac Orlan. A voulu voir dans le Testament une uvre codée fondée entièrement sur des anagrammes.

Dans Le Judas de Léonard , s'inspira de François Villon pour l'un de ses personnages, Mancino : celui-là n'est pas mort, mais, amnésique, vit à Milan. Au temps de Léonard de Vinci. A écrit une nouvelle intitulée Le Dernier Testament dans Aztechs.

Le personnage principal y est frappé par la malédiction de Villon. Se met dans la peau de Villon dans son roman Je, François Villon. A écrit une trilogie de roman intitulé Jeanne de L'Estoille (La rose et le lys, Le jugement des loups, La fleur d'Amérique).

Le personnage principal, Jeanne, rencontre le personnage romancé de François Villon. Cette relation commencera par le viol de Jeanne, s'ensuivra la naissance d'un enfant (François) puis des rencontres, tout au long des trois tomes, mêlées de sentiments contradictoires pour Jeanne. Le roman retrace bien toute la vie (romancée bien sûr) de François Villon, et le climat de l'époque (coquillard, guerre, épidémie). A écrit un roman intitulé La Femme de Villon.

Grand lecteur de Villon, a beaucoup médité sur l'uvre du poète. Ses livres révèlent de nombreux poèmes et traces. (surnommé le « Brassens soviétique »), auteur et compositeur russe, lui a dédié une chanson (La Prière de François Villon) , où le poète demande à Dieu d'aider les autres les pleutres, les pauvres, etc.

Et de ne pas l'oublier. La Nuit dans la ville des cerises ou En attendant François de la vie de François Villon en forme de souvenirs dune personne qui connaît le poète et dont le nom on peut trouver dans les lignes du Grand Testament en russe, 112 p. Il est un personnage secondaire mais important (âgé d'environ 400 ans) du roman fantastique Le Poids de Son Regard. Celui-ci le nommant généralement « Des Loges » dans le roman. Raphaël Jerusalmy en fait un personnage important de son roman La confrérie des chasseurs de livres (Actes Sud 2013). Villon se voit confier une mission par Louis XI : rapporter de Palestine des manuscrits antiques. Théodore de Banville s'en inspire pour sa pièce Gringoire. S'en inspira pour son Opéra de quat'sous. Sa vie inspira la pièce en quatre actes If I were King. Et dont l'auteur a lui-même tiré un roman If I Were King en 1902.

The Vagabond King , comédie musicale créée en 1925. Par Rudolf Friml, inspirée par la pièce de Justin Huntly McCarthy.

, inspiré de la vie de Villon. De Charles Giblyn (1914), suite du précédent. , inspiré de la pièce éponyme. (Le Roi des Vagabonds), de Ludwig Berger.

; avec Dennis King (Villon) et Jeanette MacDonald (Katherine); opérette basée sur la pièce de Justin Huntly McCarthy. (If I were King), de Frank Lloyd. Scénario de Pierre Mac Orlan.

Dans le rôle de Villon. Film musical de Michael Curtiz.

1956, avec Oreste Kirkop (Villon), Katryn Grayson (Catherine de Vaucelles) et Rita Moreno. Si Paris nous était conté.

, dans lequel François Villon est interprété par Pierre Vaneck. François Villon , de Sergiu Nicolaescu. , dans lequel François Villon est interprété par Florent Pagny. Le personnage principal cite son poème Ballade des menus propos. Dès qu'il se retrouve dans des situations misérables. Je, François Villon, voleur, assassin, poète.. , scénario et réalisation de Serge Meynard. Interprétant François Villon et Philippe Nahon. Guillaume de Villon, d'après le roman de Jean Teulé. Compose Trois ballades de François Villon. Met en musique le premier quatrain de la Ballade des pendus. Dans son « récit lyrique » De sac et de cordes. Le texte est chanté par le Chur Raymond Saint-Paul. Met en musique la Ballade des dames du temps jadis. Est le premier à mettre en musique l'intégralité de la Ballade des pendus. Écrit la chanson La poésie fout l'camp, Villon! Où il s'adresse fraternellement au poète pour déplorer la bêtise de sa propre époque.

En grave une version en 1961 et Jean Vasca. La même année, Félix Leclerc.

A mis en musique des extraits du petit testament de François Villon album Félix Leclerc et sa guitare Vol. Dit la Ballade des dames du temps jadis , la Ballade des femmes de Paris.

La chanson Au retour de dure prison... La Ballade des pendus et des extraits du Testament. En 1968, il chante La Ballade des pendus sur une musique de Jean-Jacques Robert. La même année, Monique Morelli.

Chante La Ballade des pendus sur une musique de Lino Léonardi. Admet lors de plusieurs interviews l'influence de François Villon, et notamment publie l'album The Times They Are a-Changin. Où l'on découvre sur l'arrière de la pochette de l'album un poème 11 OUTLINED EPITAPHS , considéré comme la.

Uvre de l'album (qui ne comporte que dix chansons), où l'on trouve une paraphrase « ah where are the forces of yesteryear? » de la traduction anglaise couramment admise des Neiges d'antan de la ballade des dames du temps jadis. Publie un album entier consacré aux poèmes de François Villon.

Cite Villon dans sa chanson Le Français est une langue qui résonne (« Moi qui m'crois bon Français je sens que je déconne, / De mes mots censurés que Villon me pardonne »). Met une nouvelle fois en musique la Ballade des pendus. Cette fois intégralement, sous le titre Frères humains, l'amour n'a pas d'âge.

Il y entrelace un de ses poèmes avec le poème de Villon. Cette chanson est utilisée par Jean-Luc Godard. Cite la Ballade des pendus (« puis ça, puis là, comme le vent varie ») dans son premier single solo La Chanson bleue.

Met en chanson Ballade des pendus. S'inspire de la Ballade de bonne doctrine a ceux de mauvaise vie. Dans sa chanson Les Grands Bras en reprenant le refrain « Tout aux tavernes et aux filles » album Les Choses de rien. En 1997, le compositeur Arthur Oldham.

Écrit Le Testament de Villon pour solistes, chur et orchestre. S'inspire de l'uvre de Villon et plus particulièrement de la Ballade des pendus. Pour sa chanson Lomer (À la Frenchie Villon) (album Boom Boom). En 1999, Le Weepers Circus. S'inspire de la Ballade des menus propos.

Pour la chanson Ô Prince (album L'épouvantail). Lui rend hommage dans sa chanson Mon bistrot préféré. La même année, Corvus Corax. Groupe allemand de musique médiévale, a mis en musique sa Ballade de Mercy (album Seikilos).

En 2009, le groupe Peste noire. Met en chanson la Ballade contre les ennemis de la France sous le nom de Ballade cuntre les anemis de la France (album Ballade cuntre lo Anemi francor).

La même année, le groupe Eiffel. Reprend le texte de Villon paru dans le recueil Le Testament dans sa chanson Mort j'appelle album À tout moment. Cite dans le refrain de Psaumes métropolitains un des vers les plus connus de Villon : « Je meurs de soif auprès de la fontaine ». En 2014, le groupe La Souris Déglinguée.

Chante une chanson intitulée François Villon. En 2016, Rêve en scène produit en Corse Jean-Bruno Chantraine pour un "Villon, coupable d'idéal " avec de nombreuses poésies mises en musique. Le Paris de Villon Enfermée dans des murs délimitant un espace qui correspond aux six premiers arrondissements actuels, Paris est alors peuplée de plus de 100 000 habitants.

Cité universitaire par excellence, avec la Sorbonne. Elle abrite sur sa rive gauche près dune centaine de collèges et accueille quelque cinq mille étudiants. Chantée par Villon, dans son Testament, cette fontaine existe toujours, au 129 de la rue Saint-Martin. À langle de la rue de Venise. Juste en face du Centre Georges-Pompidou. L'on peut y observer son tuyau de plomb et sa pierre décorée dépis et de cornes dabondance. Sculpte la Belle Heaulmière inspirée du personnage créé par Villon. « C'est d'umaine beaulté l'yssue! Les bras cours et les mains contraites, Les espaulles toutes bossues ; Mamelles, quoy! Toutes retraites ; Telles les hanches que les tetes. Quant des cuisses, Cuisses ne sont plus, mais cuissetes, Grivelées comme saulcisses. Ainsi le bon temps regretons Entre nous, povres vielles sotes, Assises bas, à crouppetons, Tout en ung tas comme pelotes, A petit feu de chenevotes Tost allumées, tost estaintes ; Et jadis fusmes si mignotes! Ainsi emprent à mains et maintes. » Extrait des « Regrets de la Belle Heaulmière », Le Testament.

En 1946, un timbre Français représentant François Villon a été édité, et qui indiquait 1489 comme date de décès. Dans le jeu de rôle Vampire.

Des éditions White Wolf Publishing. Le prince (dirigeant des vampires) de Paris est François Villon. Aucune de ces sources ne contient l'intégrale des poèmes maintenant attribués à Villon. De plus, les documents diffèrent légèrement sur certains vers, ce qui obligea les éditeurs depuis la première édition critique de Clément Marot. À un long travail de compilation, de comparaison et d'attribution des poésies encore en cours de nos jours. Clément Marot écrivait déjà, dans le prologue de son édition de 1533. « Entre tous les bons livres imprimés de la langue français, il ne s'en voit un si incorrect ni si lourdement corrompu que celui de Villon. Et m'ébahis, vu que c'est le meilleur poète parisien qui se trouve, comment les imprimeurs de Paris et les enfants de la ville n'en ont eu plus grand soin. 25458, manuscrit de Charles d'Orléans, autographe (1458) : Ballade des contradictions , Ballade franco-latine. 20041, dit « manuscrit Coislin » du nom d'un ancien propriétaire, après 1464 : Versions incomplètes du Lais et du Testament , quatre poésies diverses. Paris, Bibliothèque de l'Arsenal. Siècle : versions incomplètes du Lais et du Testament , La Ballade de Fortune. Berlin, Bibliothèque nationale, Cabinet des estampes, ms. 78 B 17, dit « Chansonnier de Rohan », vers 1475. Trois poèmes du Testament et deux poésies diverses. 22, dit « manuscrit Fauchet » du nom d'un ancien propriétaire, après 1477. Ce recueil de textes de différents auteurs (dont Villon) comprend des versions incomplètes du Lais et du Testament , huit des poésies diverses du poète (dont trois sans son nom, parmi des ballades de divers auteurs non nommés) et, dans un ensemble séparé par des pages blanches, cinq ballades en jargon anonymes, différentes de celles de l'imprimé Levet de 1489. François Villon, Le Grant Testament Villon et le petit. Le iargon et ses ballades , Pierre Levet, Paris, 1489. Présumé être l'édition princeps : version incomplète du Testament , puis huit poésies diverses (dont sept communes avec manuscrit Fauchet, mais données dans un ordre très différent), puis six ballades en jargon réunies sous le titre Le jargon et jobellin dudit Villon , puis version incomplète du Lais. Anthologie, Le Jardin de Plaisance et Fleur de rethoricque , Antoine Vérard. Ballades du Testament et six poésies diverses. Cette liste se veut exhaustive. Cependant, elle est régulièrement mise en doute, l'attribution de tel ou tel poème étant contestée, ou.

Elle se voit parfois enrichie de « nouvelles » uvres Néanmoins, elle semble acceptée en l'état par la plupart des spécialistes de Villon. Les uvres sont ici présentées et datées selon la chronologie établie par Gert Pinkernell. Certaines ne sont pas datées précisément, et celles incluses par Villon dans le Testament sont ici placées après ce dernier, même si elles peuvent être antérieures. Les titres, sauf pour les deux séries distinctes du jargon, sont ceux retenus dans les Poésies complètes , éditées et commentées par Claude Thiry au Livre de poche.

Épître à Marie d'Orléans. Débat du cuer et du corps de Villon. Ballade contre les ennemis de la France. Ballade des dames du temps jadis.

Ballade des seigneurs du temps jadis. Ballade en vieux langage françois. Les regrets de la belle Heaulmiere. Ballade de la Belle Heaulmière aux filles de joie. Double ballade sur le mesme propos.

Ballade pour prier Nostre Dame. Ballade pour Robert d'Estouteville. Les Contredits de Franc Gontier. Ballade des femmes de Paris. Ballade de la Grosse Margot.

Belle leçon aux enfants perdus. Le jargon et jobellin dudit Villon. (titre donné dans Levet, 1489, Paris). Cinq autres ballades jargonnesques du manuscrit de Stockholm (ms copié après 1477). Question au clerc du guichet. Villon passe pour un auteur ardu, et ce à plusieurs titres. La barrière de la langue tout dabord : le moyen français nest pas aisé à appréhender pour le lecteur moderne, à la fois sur le plan syntaxique et lexical. Notons cependant que les règles de grammaire ont déjà commencé à se stabiliser au.

Excluant progressivement les reliquats les plus déroutants de la langue romane, notamment les déclinaisons. Face à cette difficulté, les éditeurs choisissent tantôt de faire figurer à côté du texte original une transcription en français moderne, tantôt dannoter le texte original, cette dernière solution présentant l'intérêt de contraindre le lecteur à simmerger dans la langue riche et poétique de Villon. La seconde difficulté réside dans la mise en contexte : personnages et situations évoqués étant souvent inconnus du lecteur moderne, la qualité des notices sera déterminante même si les spécialistes de Villon n'ont pas percé tous ses mystères.

On ne peut, en létat actuel des connaissances, que sy résoudre, et admettre que de rares aspects de luvre nous échappent encore ; ces lacunes n'empêchent heureusement pas d'apprécier la drôlerie et l'inventivité de la langue de Villon. Document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. Les éditions actuelles de référence sont celles de J. Henry, qui s'appuient d'abord en grande partie sur le manuscrit Coislin. Le Testament Villon , I, texte, II, commentaire, Genève, Droz.

Le Lais villon et les poèmes variés , I, texte, II, commentaire, Genève, Droz, 1977. Ballades en jargon (y compris celles du ms de Stockholm) , éd. Bilingue par André Lanly, Paris, Champion, 1971.

Présentée, établie et annotée par Pierre Michel, comprenant les préfaces de Clément Marot et de Théophile Gautier, Le Livre de poche, collection « Le Livre de poche classique », 1972. Édition très complète, excellente par ses notes philologiques autant que par ses notes explicatives, auxquelles sont réservées toutes les pages impaires du livre. Par Claude Thiry, Le Livre de poche, collection « Lettres gothiques », 1991. Cette édition prend pour base l'édition Rychner-Henry, en intégrant les apports de Gert Pinkernell.

Bilingue par Jean Dufournet, GF Flammarion, 1992. Ballades en argot homosexuel , éd. Bilingue par Thierry Martin, Mille et une nuits, 1998 et 2001.

Édition réagencée des deux séries du jargon, avec interprétation et glossaire très orientés qui rompent avec l'interprétation généralement retenue par les autres éditeurs. Lais, Testament, Poésies diverses , éd.

Bilingue par Jean-Claude Mühlethaler, avec Ballades en jargon , éd. Bilingue par Éric Hicks, Champion, 2004. Bilingue par Thierry Martin, Question de Genre/GKC, 2000 et 2007. Édition critique bilingue des textes en jobelin.

L'auteur donnant à ce mot une acception inconnue des lexicographes du moyen français et qui ne se trouve pas à l'article JOBELIN du Dictionnaire du moyen français 2010 consultable sur le site ATILF. Bilingue par Claude Pinganaud, Paris, Arléa, 2010 pour la mise en français moderne et la préface.

Uvres complètes , édition bilingue, par Jacqueline Cerquiglini-Toulet. Avec la collaboration de Laëtitia Tabard, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade.

Spectacle de poésies de François Villon mises en musique et chantées par Jean-Bruno Chantraine, Villon, le coupable d'idéal. Lexique complet de la langue de Villon , Droz, Genève, 1974.

Danse Macabre, François Villon, Poetry & Murder in Medieval France , Sutton Publishing, 2000. Sa vie et son temps , Champion, Paris. Collectif, publié par Jean Dérens. Actes du Colloque pour le cinq-centième anniversaire de limpression du Testament de Villon , Bibliothèque historique de la ville de Paris, Paris, 1993. Collectif, publié par Michael Freeman.

Villon at Oxford, The Drama of the Text, Proceedings of the Conference Held at St. Hilda's College Oxford March 1996 , Amsterdam - Atlanta, Rodopi, 1999. François Villon, Coquillard et Auteur dramatique , Paris, Nizet, 1977. François Villon , Fayard, Paris, 1982.

François Villon in his works: the villain's tale , Amsterdam - Atlanta, Rodopi, 2000. Le Jargon de Villon ou le Gai Savoir de la Coquille , Paris, Gallimard, 1968. Le Testament de Villon ou le Gai Savoir de la Basoche , Paris, Gallimard, 1970.

Sermon joyeux et Truanderie (Villon - Nemo - Ulespiègle) , Amsterdam, Rodopi, 1987: première partie François Villon et le Sermon de Saint Belin. La poétique de François Villon , Paris, Armand Colin, 1967; rééd. Sous le nom de David Mus, éd. François Villon et Charles d'Orléans, daprès les Poésies diverses de Villon , Universitätsverlag C.

François Villon : biographie critique et autres études , Universitätsverlag C. François Villon et les thèmes poétiques du Moyen Âge , Paris, Colin, 1934. Mésaventures posthumes de maître Françoys Villon , Paris, Picard, 1973. Florence Richter, Ces fabuleux voyous.

Crimes et procès de Villon, Sade, Verlaine, Genet , Paris, Éditions Hermann. 2010 avec une préface de François Ost. Le Procès de François Villon, discours prononcé par M. José Théry avocat à la cour d'appel. Paris, Alcan-Lévy, imprimeur de l'ordre des avocats, 1899. « Villon et les neiges dantan », dans Villon hier et aujourdhui. Actes du Colloque pour le cinq-centième anniversaire de limpression du Testament de Villon , Bibliothèque historique de la Ville de Paris, 15-17 décembre 1989, éd. Jean Dérens, Jean Dufournet et Michael Freeman, Paris: Bibliothèque historique de la Ville de Paris, 1993. La Passion de maître François Villon , 2 vol.

Le Roman de François Villon , Paris, Albin Michel, 1926. If I were King , 1902; traduction française d'Hélène Caron, La Curieuse Aventure de maître François Villon, sire de Montcorbier , Paris, éditions Georges-Anquetil, 1926.

Les Amours de François Villon , Paris, La Nouvelle Société d'édition, 1934. The Brief Hour of François Villon , Indianapolis, Bobbs Merrill, 1937. François Villon, Dief, Roover, Moordenaar en Dichter , Utrecht, Spectrum, 1946 rééd. La Confrérie des chasseurs de livres , Arles, France, Actes Sud, coll. L'item "FRANÇOIS VILLON / MARCEL ARNAC 9 planches de 32 dessins originaux (1928)" est en vente depuis le mercredi 7 juin 2017. Il est dans la catégorie "Livres, BD, revues\BD\Planches, dessins originaux". Le vendeur est "madamevisage" et est localisé à/en Paris, Île-de-France. Cet article peut être livré partout dans le monde.
FRANÇOIS VILLON / MARCEL ARNAC 9 planches de 32 dessins originaux (1928)    FRANÇOIS VILLON / MARCEL ARNAC 9 planches de 32 dessins originaux (1928)